L’infarctus, une affaire d’hommes ? … Si l’on a (trop) longtemps pensé que la femme ne pouvait être, elle aussi, victime d’un infarctus, les chiffres accablants de ces dernières années tendent à prouver qu’il est urgent de mettre fin à toutes ces idées préconçues. Oui, les maladies cardiovasculaires concernent aussi les femmes, de plus en plus même, et des femmes de plus en plus jeunes ! En France, les affections cardiovasculaires sont la première cause de mortalité chez les femmes, avec 76 000 victimes chaque année, soit l’équivalent de la population Cannoise ! Elles tuent 6 fois plus que le cancer de sein et, aujourd’hui, plus de 11% des femmes victimes d’un infarctus ont moins de 50 ans ; l’incidence des infarctus a augmenté de plus de 19 % avant 65 ans entre 2008 et 2013 et progresse de 5 % par an entre 45 et 54 ans. Les particularités des maladies cardiovasculaires de la femme sont bien identifiées :

• Au-delà des facteurs de risque classiques que sont le tabagisme, le diabète et l’obésité dont l’impact est plus important chez les femmes, il existe des risques spécifiques liés aux influences des hormones féminines notamment lors de 3 phases clé que sont la contraception, la grossesse et la ménopause.
• Le diagnostic est souvent tardif du fait d’une méconnaissance de la pathologie par les professionnels de santé et le grand public (retard à consulter, moindre recours aux examens …).
• La prise en charge est souvent moins aboutie : les femmes ont moins d’accès aux traitements qu’il soit médicamenteux ou non médicamenteux (angioplastie coronaire, réadaptation, prévention secondaire…).